Chansons: Veronique Bouchet et Sid Thomas

Track 1. Que feras tu de ta vie/ What are you doing the rest of your life Music by Michel Legrand, Lyrics by Stacey Kent

Et demain que feras-tu de ta vie,
Des forêts et des jardins de ta vie?
Moi, je ne demande rien de ta vie,
Que de la vivre avec toi.

Partager chaque saison de ton coeur;
Être seule à l’horizon de ton coeur;
Et la rime sans raison de ton coeur:
Quel bonheur si c’était moi.

Je veux trouver ta main pour traverser la nuit,
Pour effacer les lendemains de pluie.
Et quand s’éteint la flamme d’une année de plus,
Vivre encore la plus belle année que nous ayons connue.

Tant de joies sont à venir dans tes yeux,
Tant de fleurs dans le sourire de tes yeux,
Que je voudrais m’endormir dans tes yeux,
Et m’éveiller chaque jour.

Oh…toute ma vie,
L’été, l’automne et l’hiver de ma vie,
Je n’aurai qu’une lumière dans ma vie:
C’est toi dans ma vie… toujours.

And tomorrow, what will you do with the rest of your life,
With the forests and the gardens of your life?
I ask nothing of your life,
Only that you spend it all with me.

To share each season of your heart;
To be the only one in your heart’s vista;
And to be the rhyme without reason of your heart:
What joy if it were me.

I want to find your hand to make it through the night,
To erase tomorrow’s rainy days.
And when the flame of another year dies,
To live again the best year that we have ever known.

So much joy is yet to come within your eyes,
So many flowers in the smile within your eyes,
That I long to fall asleep in your eyes,
And to wake up every day

Oh…the whole of my life,
Summer, Fall, and Winter of my life,
I will only have one light in my life:
It’s you in my life…forever.

Track 2. Au bois de mon coeur/In the woods of my heart Words and music by George Brassens

Au bois d’Clamart
Y’a des petites fleurs, y’a des petites fleurs.
Y’a des copains
Au au bois d’mon coeur,
Au au bois d’mon coeur.

Au fond de ma cour j’suis renommé;
Au fond de ma cour j’suis renommé –
J’suis renommé –
Pour avoir le coeur mal famé;
Le coeur mal famé.

Au bois d’Vincennes
Y’a des petit’s fleurs, y’a des petit’s fleurs.
Y’a des copains
Au au bois d’mon coeur,
Au au bois d’mon coeur.

Quand y a plus d’vin dans mon tonneau;
Quand y a plus d’vin dans mon tonneau –
Dans mon tonneau –
Ils n’ont pas peur de boir’ mon eau;
De boire mon eau.

Au bois d’Meudon
Y’a des petit’s fleurs, y’a des petit’s fleurs.
Y’a des copains
Au au bois d’mon coeur,
Au au bois d’mon coeur.

Ils m’accompagnent à la mairie,
Ils m’accompagnent à la mairie –
A la mairie –
Chaque fois que je me marie;
Que je me marie.

Au bois d’Saint-Cloud
Y’a des petit’s fleurs, y’a des petit’s fleurs.
Y’a des copains
Au au bois d’mon coeur,
Au au bois d’mon coeur.

Chaqu’ fois qu’je meurs, fidèlement,
Chaqu’ fois qu’je meurs, fidèlement –
Fidèlement –
Ils suivent mon enterrement;
Mon enterrement.

…Y’a des petites fleurs, des toutes petites fleurs…
Au, au bois d’mon coeur…
Des petites fleurs…
Au, au bois d’mon cœur.

In the woods of Clamart there are some little flowers,
There are some little flowers.
There are some friends in the woods of my heart,
In the woods of my heart.

I’m well known in my own back yard;
I’m well known in my own back yard –
I’m well known –
Because my heart has a bad reputation;
A bad reputation.

In the woods of Vincennes there are some little flowers,
There are some little flowers.
There are some friends in the woods of my heart,
In the woods of my heart.

When there’s no more wine in my barrel,
When there’s no more wine in my barrel –
In my barrel –
They’re not afraid to drink my water;
To drink my water.

In the woods of Meudon there are some little flowers,
There are some little flowers.
There are some friends in the woods of my heart,
In the woods of my heart.

They come with me to the town hall,
They come with me to the town hall –
To the town hall –
Each time I get married;
I get married.

In the woods of Saint-Cloud there are some little flowers,
There are some little flowers.
There are some friends in the woods of my heart,
In the woods of my heart.

Each time I die, faithfully,
Each time I die, faithfully –
Faithfully –
They follow my cortege;
My cortege.

…There are some little flowers, some tiny flowers…
In the woods of my heart…
Some little flowers…
In the woods of my heart.

Track 3. Déconnecté/Disconnected Music and English lyrics by Sid Thomas, French lyrics by Veronique Bouchet

Un téléphone
Qui sonne dans une pièce vide.
A travers la fenêtre obscure
Des lumières se reflètent dans le port.
Et dans la chambre vide
Un téléphone pleure tout seul.

Perdu sur le siège arrière d’un taxi,
Un gant seul.
Quelque part juste là-bas,
On entend le bruit vague des voitures.
Un gant, tout seul,
Joue un accord silencieux.

Choses sans connexions.
Non plus rien n’est conecté  –
Tout est déconnecté.

Une forme de nuage,
Qui ne ressemble pas vraiment à une baleine,
Se déplace à contre vent,
Le vent qui te saisit et qui te single.
Une baleine dans un océan de ciel –
Non je ne peux pas la voir.

Le parfum subtil
D’une rose fanée
Remue des souvenirs,
Des souvenirs indésirés.
Dans le silence du crépuscule
Un pétale tombe.

Choses sans connexions.
Non plus rien n’est connecté  –
Tout est déconnecté.

La voilà encore,
Cette saveur insaisissable.
Un meuble en bois
Craque seul dans son coin.
J’ai le nom de ce gout –
Sur le bout de la langue.

L’un après l’autre
Les martinets s’endorment sur leur aile.
L’eau ondule
Sous les arches moites.
Pendant ce temps, haut dans le ciel nocturne
Les martinets rêvent de marcher.

Choses sans connexions.
Non plus rien n’est connecté –
Tout est déconnecté.

A telephone
Ringing in an empty room.
Through the dark window
Lights reflected in the harbor.
And in the empty room
A telephone cries, alone.

Lost in the back of a taxi,
A single glove.
Somewhere, just over there,
The vague noise of traffic.
The single glove
Fingering a silent chord.

Things unconnected.
Everything unconnected  –
Everything’s disconnected.

Cloud shape,
Not very like a whale at all,
Moving against the wind,
The wind that grips, that pats you down.
A whale in an ocean of sky –
No, can’t see it.

Faintly, the perfume
Of a wilted rose
Stirs someone’s memories,
Unwelcome memories.
Silently in the twilight
A petal falls.

Things unconnected.
Everything unconnected  –
Everything’s disconnected.

There it is again,
That elusive flavor.
Something wooden in the corner
Ticks as it expands, or cools.
The name of that taste –
On the tip of the tongue.

One by one
The swifts fall asleep on the wing.
Ripples spread out
Beneath the clammy stone arches.
Meanwhile high in the night sky
The swifts dream of walking.

Things unconnected.
Everything unconnected  –
Everything’s disconnected.

Track 4. Les yeux/These eyes Music by Sid Thomas, poem by René-François Sully Prudhomme

Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore.
Ils dorment au fond des tombeaux
Et le soleil se lève encore.

Les nuits plus douces que les jours
Ont enchanté des yeux sans nombre.
Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d’ombre.

Oh! qu’ils aient perdu le regard,
Non, non, cela n’est pas possible!
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu’on nomme l’Invisible ;

Et comme les astres penchants,
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent.

Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l’autre côté des tombeaux
Les yeux qu’on ferme voient encore.

Blue or dark, all loved, all fair,
Countless eyes have seen the dawn.
They now slumber inside their tombs
And yet the sun still rises.

Nights that were sweeter than the days
Have enchanted eyes innumerable.
The stars are constantly shining
And yet darkness fills these eyes.

How could they possibly have lost their sight?
This simply cannot be!
They must have cast their glance elsewhere,
Toward what we call the Unseen.

And, like the waning stars that leave us
But do not vanish from the skies,
Eyes too have their sunsets,
And yet they never truly die.

Blue or dark, all loved, all fair,
Open to some vast endless dawn,
On the other side of their tombs
These eyes are closed and yet still they see.

Track 5. Visage/Face in the mirror Music and English lyrics by Sid Thomas, French lyrics by Veronique Bouchet

Assise dans un bar d’aéroport
Je vois mon visage dans le mirroir.
Un visage Cubiste, il me semble –
Un Picasso pale et fragmenté –
Les traits se fanent et s’effacent.

Un autre verre de Calva:
Je vois un visage éprouveé.
Un visage qui désire tes doigts et tes lèvres
Qui attend tes soins et ton amour.

Le carousel est vide.
Dans la foule des gens je te vois:
Avec un beau sourire sur ton visage,
Et qui se reflète dans le mien.

Sitting in an airport cocktail bar,
Looking at my face in the mirror.
Seems to me it’s a Cubist face –
Pale, fragmented Picasso face –
Weary features fade and fall apart.

Another gin and tonic:
My, but that’s a tired, lived-in face.
Face that longs for your fingers and lips;
A face in need of care and repair.

The carousel is empty.
Passing through Arrivals I see:
There you are with that grin on your face,
A radiant smile that’s mirrored in mine.

Track 6. Le pont Mirabeau/The Mirabeau Bridge Music by Sid Thomas, poem by Guillaume Apollinaire

Sous le pont Mirabeau
Coule la Seine et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont  je demure

Les mains dans les mains
Restons face à face
Tandis que sous le pont de nos bras passe
Des éternels regards  l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont  je demeure

L’amour s’en va
Comme cette eau courante  l’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont  je demeure

Passent les jours  et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont  je demeure

Under the Mirabeau Bridge
Flows the Seine and our loves
Must I remember them
Joy always followed pain

Night falls and the clock chimes
The days pass but I remain

Hand in hand
Let us stay face to face
While underneath the bridge of our arms passes
The weary stream that’s seen it all before

Night falls and the clock chimes
The days pass but I remain

Love dissolves
Like this flowing water  love disappears
Life is so slow
And hope is so violent

Night falls and the clock chimes
The days pass but I remain

Days pass by  and weeks pass by
Neither past time
Nor past loves will return
Under the Mirabeau bridge the Seine flows

Night falls and the clock chimes
The days pass but I remain

Track 7. L’étang/The pond Music and words by Paul Misraki

Sur la lande, au bord de l’étang,
Où la brume est bleue,
Seule, je flotte et l’ombre s’étend
Dans le soir frileux.

Là, le ciel, pour quelques instants
Garde encore de l’or dans ses yeux.
Une étoile brille au fond de l’étang
Pour les amoureux

J’ai mes rêves, j’ai la nuit.
Et l’odeur des fleurs épanouies.
J’ai le chant des oiseaux,
Les nuages glissant sur les eaux,

Et je viens m’étendre au bord de l’étang,
Où la brume est bleue.
Seule, je songe et l’ombre s’étend
Dans le soir frileux.

Là, le ciel, pour quelques instants
Garde encore de l’or dans ses yeux.
Une étoile brille au fond de l’étang,
Pour les amoureux.

On the bank, at the edge of the pond,
Where the mist is blue,
I float alone and shadows lengthen
Into the cool evening.

There, for a few moments, the sky
Still retains gold in its eyes.
A star shines in the depths of the pond,
For lovers.

I have my dreams. I have the night.
And the scent of blooming flowers.
I have birdsong,
The clouds gliding over the water,

And I lie down at the edge of the pond,
Where the mist is blue.
Alone, I daydream and the shadows lengthen
Into the cool evening.

There, for a few moments, the sky
Still retains gold in its eyes.
A star shines in the depths of the pond
For lovers.

Track 8. Elègie/Lament Music by Erik Satie, words by JP Contamine DeLatour

J’ai vu décliner comme un songe,
Cruel mensonge, tout mon bonheur.
Au lieu de la douce espérance,
J’ai la souffrance et la douleur.

Autrefois ma folle jeunesse
Chantait sans cesse, l’hymne d’amour.
Mais la chimère caressée
S’est effacée en un seul jour.

J’ai dû souffrir mon long martyre
Sans le maudire, sans soupirer.
Le seul remède sur la terre
À ma misère est de pleurer.

I have seen my happiness fade,
As if in a dream. Cruel lie!
Instead of sweet hope,
I have suffering and pain.

In the folly of my youth
I sang the song of love incessantly.
But the gentle dream was erased
In a single day.

I must suffer my long martyrdom
Without cursing it, without sighing.
The only remedy on this earth,
For my misery is to cry.

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